Marie-Laure Drillet analyses romantic relashionships and makes fun of many cliches. Her work is figurative as well as narrative emphasised by shimmering colors. Her thematic exhibitions (So Sweet Lies in 2010, To make love last in 2012, The Epicurians in 2015, Not all men… in 2017) show her resentment of stereotypes as much about women as about men. Her work is fiercely humoristic as well as showing amazing tenderness and unexpected friendliness.



Marie-Laure Drillet # Plasticienne

Je suis née en 1970 à Saint-Pierre et Miquelon, (Amérique du nord). J’ai quitté mon île microscopique et isolée au large de Terre-Neuve à 17 ans, avec le vague projet de faire des études artistiques mais aussi poussée par un fort besoin de voir le monde… Après un cursus à l’école des Beaux-Arts de Nantes et un « Master of Art » au CNBDI à Angoulème, j’ai été embauchée, contre toute attente, dans une entreprise à Mérignac pour créer des sites internet. Grâce à Pierre, à mes anciens chefs, à mes collègues et amis avec qui j’ai passé 3 ou 4 années palpitantes, j’ai pu appréhender le monde du travail dans les meilleures conditions possibles, un travail créatif, une bonne ambiance et un salaire qui tombe à la fin de chaque mois (ce que je ne retrouverai plus par la suite). En 2001, après un licenciement économique (très original !),
je prends la décision de me consacrer à un travail artistique. Je maîtrise à peu près toutes les techniques de création et je suis à présent autonome au niveau des outils numériques (en ligne et pré-presse).
Après une dizaine d’années d’études à vivre avec une bourse du « Conseil Général » (comme tous les étudiants Saint-Pierrais et Miquelonais) mes besoins sont minimes et j’ai plus envie de liberté que de revenus réguliers. La vie d’artiste ne me fait pas peur. Mon conjoint de l’époque m’encourage dans ma démarche et me convainc même de faire des enfants. Je suis certaine de vouloir rester en France. Trois grandes décisions que je ne vais jamais regretter 😉
C’est là que je commence à peindre, coller et exposer… Nous sommes en 1998. Ca commence bien puisque ma première exposition se passe à la Galerie des Beaux Arts de Bordeaux (j’ai même un prix, à l’époque j’aime bien). Au départ je n’ai pas d’intention je m’inspire de ce qui me tombe sous la main par exemple les signes astrologiques… et oui, certains s’en souviennent n’est-ce pas ? 🙂 Ce n’est pas très glorieux mais… j’ai trouvé ma technique !

MLDrillet portrait # photographes de gauriac 2019
@lesphotographesdegauriac2019

je suis fan

Victor Hugo notamment « L’homme qui rit »
Virginie Despente notamment « Vernon Subutex »
Joe R Lansdale « Tout »
Tallent, Nesbo, Vargas, Minier, Grangé, Thilliez
Vous voyez un peu le genre ?

à connaitre absolument
https://tampographe.com/

 

Côté réalisateur j’ai fait une grande découverte avec Olivier Abbou grâce à la série qu’il a tournée à Saint-Pierre et Miquelon, 
Tout ce qu’il a fait d’autre me plait !
Notamment « Furie » pour le magnifique rôle de la femme… et de son super amoureux le prof d’histoire… Waouuu.

et je me régale de presque toutes les séries … ou il neige ;,) et surtout quand les acteurs et actrices ne sont pas stéréotypé.e.s
 

En 2000 je rencontre un jeune homme incroyable avec qui j’apprends que le couple peut être bien autre chose que ce qu’on nous propose… Nous l’inventons ensemble ! Il m’apprend l’émancipation, la liberté, la communication, la bienveillance, la créativité (dans ce domaine), la générosité et même la parentalité ;] Je découvre avec lui que la fidélité n’est pas une valeur essentielle et qu’on peut s’aimer assez fort pour laisser à l’autre toute la liberté dont il ou elle a besoin pour s’épanouir.

Ma vie est assez palpitante. J’ai des ami.e.s incroyables, dont certain.e.s que j’ai gardés depuis mon arrivée au lycée à Nantes, Je fais des rencontres toutes aussi riches les unes que les autres, au travail, pendant mes études, dehors… et je commence à vouloir mettre du sens dans ce que je produis. Deux enfants viennent « grandir » notre petite équipe, et grâce à ce papa qui tient ses promesses, à qui la charge mentale ne fait absolument pas peur, au contraire, et conjoint très conciliant, je continue de créer et d’exposer. C’est de cette époque que datent mes premiers très grands formats.
Grâce à lui ma vie devient une grande source d’inspiration. Même si cette histoire d’amour ne dure pas j’en garde un très bon souvenir et l’amitié prend le relais. Nous élevons dans les meilleures conditions (garde alternée) nos deux enfants, lui avec une jeune femme qui aime nos enfants et avec qui il en aura deux autres, que j’aime moi aussi comme les miens.
Je prends mon courage à deux mains et j’entame une petite thérapie très enrichissante.
Ma semaine de « liberté », grâce à un planning bien programmé longtemps à l’avance, me permet de travailler, d’exposer, de partir,  et.. de vivre ma vie. Une semaine je n’ai d’autre ambition que de faire de la purée de légume, quant à l’autre… Je ne suis plus du tout qu’une maman… 😉 !

En 2010 je suis prête à rencontrer Samuel et je me mets à réfléchir sérieusement sur les relations amoureuses.

L’idée de faire durer la relation amoureuse n’est pas ma principale préoccupation. Pour moi la séparation n’est pas la fin du monde, je sais depuis toute jeune, qu’on se remet des pires chagrins, et que les gens à qui on fait de la peine, par chance, survivent eux aussi. Ce sujet m’inspire et je vais passer les années qui suivent à m’interroger sur le thème des relations amoureuses mais aussi sur ce que c’est qu’être une femme, quelle femme être plutôt… un homme, quel homme. Jusqu’à me demander si on ne devrait pas arrêter avec ça ? Si on se disait tous juste humains ?

En 2012 naît ma première vraie série :

«Faire durer l’amour…», et non pas « le couple »; je parle d’Amour dans ces nombreuses propositions. Comment faire le tour de cette question en 35 tableaux ?  Ce serait bien présomptueux de dire qu’il s’agit là d’une notice… Je rejette l’idée du couple qui ne fait qu »un » fusionnel, comme la mythologie, certains romans ou séries veulent nous le faire croire. Les philosophes ne sont pas d’accord là dessus. L’amour c’est jouir et se réjouir de l’autre, se régaler de la nourriture qui ne manque pas. Ca oui ! Ca me parle. Bizarrement ceux qui m’intéressent n’ont connu que des relations amoureuses heureuses.
Comme le dit Virginie Despente dans Vernon Subutex, « c’est bon, les relations amoureuses avec des petits bouts de merde dedans non merci. ,:)   (je vais retrouver le texte exact).

De ma façon préférée d’aimer découle une autre série «Les Gourmandes». Erotique, mais pas que… Balayant les préjugés sur la sexualité féminine. On les dit audacieuses, je les trouve juste joyeuses, heureuses. J’imagine que ces femmes et ceux qui les accompagnent dans ces jeux tendres et érotiques, se correspondent ou du moins se le rendent bien, au vu de l’harmonie et de la gaieté qui règnent dans ces saynètes. L’idée de cette série est de montrer que ce ne sont pas toujours les femmes qui ont la migraine, que certains hommes et femmes n’ont d’autre ambition dans la vie que de donner du plaisir à leur partenaire et les rendre heureux.ses.

Dans la série «Tous les hommes…» j’ai voulu rendre hommage à ces gars à qui j’ai eu ou ai encore à faire, qui tracent leur chemin loin des rails qu’on leur impose et des injonctions de la société, qui n’ont pas de problème avec la gestion de leur « virilité », qui savent qui ils sont, ce qu’ils veulent et ce qui est bon peur eux… mais pas aux dépens des autres. Je pense que nous avons tous tout à gagner dans l’égalité des sexes, y compris les hommes, contrairement à l’idée répandue selon laquelle ils auraient beaucoup à perdre. Je suis bien obligée de reconnaître que les hommes dont je parle dans cette série ne sont pas la majorité mais les femmes que je défends ne sont pas non plus la majorité.
Mais comment changer le monde si on ne parle que de ceux qui font de la m… ?
Je suis à fond derrière tous les mouvements de dénonciation des violences : Me too… Balance ton porc…
à fond aussi derrière ceux qui dénoncent et luttent contre les violence faites aux animaux 
j’ai appris après avoir fait ma série Tous les hommes… qu’il y avait aussi un mouvement Not all men… (Pas tous les hommes)
mais là encore il y a débat, le sujet n’est pas aussi simple que je le pensais.

Je ne compte pas les fois (étant jeune) où je me suis levée et ou je suis partie en plein milieu de l’action parce que j’avais dessoulé et/ou plus envie tout à coup; Pas une fois on ne m’a tiré par le poignet pour me forcer à finir ce que j’avais commencé. 

Donc il existe des hommes sympas et bienveillants et pour changer le monde j’ai décidé de parler d’eux.
Ceux qui sont gentils avec leurs enfants et leur conjoint.e.s, (la violence n’est pas réservée aux hétéros !) ceux qui ne tapent pas, qui ne poussent pas, qui ne crient pas, qui n’espionnent pas… qui ne font pas la gueule à table, qui ne tyrannisent pas leur famille….

Tous les tableaux de cette série sont inspirés de faits réels.
J’espère que même si la barre est un peu haute (je le reconnais volontiers), en tous cas ils donnent à réfléchir ? aux autres ?

«Je t’avais bien dit…?!» est une série un peu particulière qui s’adresse à mes amis de Saint-Pierre et Miquelon et qui seuls peuvent prendre la mesure des messages et clins d’oeil aux situations liées à cette insularité si singulière. Elle est quand même assez éloquente et certains font bien partie de ma démarche de lutte contre les clichés…


Expositions importantes

« T’inquiète » du 3 janvier au 2 février 2023, Théâtre le Liburnia, Libourne (33)

« Confidences de confiné.e.s » du 18 septembre au 24 octobre 2020, Espace Culturel Maurice Druon, Coutras (33)

« Je t’avais bien dit… ?! » du 15 février au 24 mars 2019, L’Arche, Musée et Archives, Saint-Pierre et Miquelon (975)

« 2000|2018 » du 22 mars au 12 mai 2018, Les carmes de Langon (Retrospective)

« Tous les hommes » du 28 février au 18 mars 2017, Bibliothèque Flora Tristan, Bordeaux (33)

« Contes et légendes » Août 2016, Château Robillard, Saint-André de Cubzac (33)

« Les Gourmandes » du 12 mai au 12 juin 2015, Théâtre le Liburnia, Libourne (33)

« Ma Famille extraordinaire » du 5 au 26 juin 2014, Bibliothèque du Grand Parc, Bordeaux (33)

« Deux elles, 1 île » du 4 au 29 novembre 2013, La Madeleine, en compagnie de Raphaële Goineau, Paris

« Faire durer l’amour… » du 6 au 16 mars 2012, Le Marché de Lerme, Bordeaux (33)

« Si Doux Mensonges » du 11 décembre 2008 au 31 janvier 2009

Je ne mets ici que les expositions où une nouvelle série a été présentée pour la 1ère fois, à part Langon et Paris.
Mes toiles sont souvent exposées sur mon territoire, en permanence aux Petites Pépites à Saint-André !

Je suis là parfois pour commenter mon travail.

Si en vous baladant sur ce site (publié le 1er mai 2020) vous tombez sur un tableau qui vous interroge, n’hésitez pas à m’envoyer un petit message, je me ferai un plaisir de vous éclairer, normalement j’ai réponse à tout… car il y a, vous l’aurez compris, une intention, derrière chaque proposition.

Si mon travail vous plaît, la technique est assez simple. En participant à l’un de mes ateliers vous pouvez acquérir les bases et créer vous aussi, même si vous estimez n’avoir aucune compétence pour cela… (J’insiste sur ce point).